bonjours à tous et à toutes
je crée ce post car j'ai depuis toujours un gros souci avec la nourriture
ce "souci" je l'ai depuis l'enfance à cause de problèmes affectifs et d'un abandon précoce
je souhaiterai partager avec vous pour ceux qui sont concernés et aussi avoir l'avis de ceux qui sont guéris
pour ma part je fais régulièrement des crises d'hyperphagie qui se transforment de plus en plus en crise de boulimie
je suis un peu perdue, je ne sais pas si je devrai consulter car je ne fais qu'une à deux crises par semaine mais cela a tendance a s'aggraver et à devenir plus fréquent depuis que je suis en stabilisation
j'avais besoin de créer ce post non seulement pour échanger mais aussi pour formaliser ce problème que j'ai avec la nourriture, merci de m'avoir lu, je prend tous les conseils
Réponses
Ça s'était calmé, mais à l'approche des exams, les devoirs se multipliant par ailleurs, j'ai craqué. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai décidé de ne rien noter sur MFP le temps des vacances, je suis chez mes parents, j'ai pris une pause dans mon régime, toujours en me pesant pour surveiller un peu. Le stress me joue des tours affreux de ce côté là. J'ai bien fait 2 semaines de bons craquages avant ça.
Je vais raconter ma vie, ça risque d'être un peu long à lire ^^'. Mais c'est un sujet sur lequel je ne m'exprime que rarement, et je crois que j'ai besoin de purger ça.
Ma mère a toujours posé un interdit sur la nourriture, depuis que je suis toute petite j'ai eu des problèmes de poids. Chez les médecins, y avait toujours une petite remarque sur mon poids. A tel point que le premier rendez-vous que j'ai eu chez un diététicien, c'était à 8 ans. Ma mère s'inquiétait, voulait me faire maigrir, et c'est normal. Je ne lui en veux pas le moins du monde.
17 ans, bac en poche, je suis partie dans une autre ville pour la prépa. Stress + absence de la contrainte parentale, j'ai explosé tous les quotas de calories. J'étais de plus en dépression, causée par une hypothyroïdie non détectée. J'ai choqué un syndrôme des ovaires polykystiques entre temps, sûrement dû à la prise de poids extrêmement rapide et la tonne de sucre que je m'enfilais.
La dépression et le stress ont aggravé mon problème avec la nourriture, me faisant prendre du poids, accentué par mes problèmes hormonaux, la prise de poids rapide aggravait ma dépression en faisant ressortir un dégoût de moi-même, sont arrivés les problèmes d'acné et de cheveux gras, c'était un cercle vicieux, l'enfer. Et plus j'avançais, plus je mangeais.
Maintenant sortie de cette dépression, pas le moins du monde dû à un phénomène psychologie, au final, je me rends malheureusement compte que j'ai associé bouffe et stress/mauvaise humeur. Dès que je stresse, je mange. Je mange quand je suis contrariée aussi, dès que je suis malheureuse. Malheureusement pour moi, j'ai aussi beaucoup d'appétit lorsque je suis heureuse de quelque chose, même si dans ces cas-là, c'est plus facile à contrôler.
Comment se déclarent ces crises ? De deux manières chez moi.
- Si je n'ai rien à manger de gras/sucré chez moi : par des envies de quelque chose. Ça vient dans mon cerveau, ça s'installe, ça m'envoie des images de ce que je veux manger, parfois même le goût, qui me fait saliver. C'est là jusqu'à ce que je craque. Je suis incapable de me concentrer sur autre chose que ça. (Rien que d'en parler ça me fait frissonner, il ne faut pas que j'y pense trop). Il m'est arrivé de foncer à l'Intermarché acheter trois tonnes de cochonneries à cause de ça.
- Si j'ai des choses à manger : je mange. L'année dernière, quand je mangeais encore du gluten, j'ai sorti un cordon bleu après mon repas de midi, parce que cette envie de manger ne voulait pas se calmer. A 15h j'ai pris du pain en quantité, puis du chocolat, puis j'ai attrapé autre chose de sucré, etc. Jusqu'au soir. Je mange sans discontinuer dans ces cas-là. Du gras et du sucre, pas forcément les deux en même temps. A la fin je me dégoûte.
Ça ne se déclare en général que quand je suis chez moi, seule, quand je suis avec des gens, j'ai des espèces de codes sociaux qui se mettent en place et me permettent de ne pas penser à la bouffe, ou du moins de ne pas me jeter dessus.
C'est extrêmement gênant, c'est même embarrassant, je n'ose pas en parler. Les gens pensent qu'il faut maigrir pour régler ce genre de problèmes, mais non, ça n'y fait rien.
Heureusement que ça se calme quand mon environnement n'est pas très stressant, mais la fin de l'année est synonyme d'horreur pour moi.
Ça s'approche à grands pas et je ne sais pas comment faire. Pire encore : et si j'ai un boulot stressant à l'avenir ?
Bref, j'en suis au même point que toi, je me demande si je dois consulter. Est-ce que ça va servir à quelque chose ? J'ai déjà vu des psys, et je ne les ai pas aimés, j'ai l'impression qu'une fois qu'ils ont leur idée, ils n'en démordent pas et cherchent à te faire dire ce qu'ils veulent plutôt que de réellement chercher... Evidemment, on finit par le dire et par en être convaincu en plus.
Désolée pour le pavé, comme j'ai dit, je n'en parle pas souvent, voire jamais. J'en avais besoin. Et je te remercie @sothgo d'avoir crée ce topic.
Il est très dur d'en parler car cela formalise le problème et nous met face à lui . j'ai très honte de moi même et je culpabilise énormément, je me cache pendant mes crises car je veux surtout pas que mes filles se rendent compte de quoique ce soit.
Je ne sais pas de quand date les premières crises, je me rappelle me lever la nuit quand j'habitais chez mes parents et vider les placards.. je mangeais tellement dans ma chambre que j'avais eu ... des fourmis. Souvent je sortais juste pour acheter de la nourriture et je me gavais de chips, de bonbons.
je sais d'où vient mon problème et j'ai toujours eu peur de manquer de nourriture, ca me calme mes angoisses pendant mes crises je ne sens plus rien, plus de stress mon esprit vogue ailleurs, bon après l'aterissage fait mal au dèrche....
j'en viens à me demander si le fait de noter mes aliments sur MFP ne fait pas aggraver la situation je suis encore plus obsédée par la nourriture ... et la balance, car autant avant je m'en foutais de prendre des kilos autant là ca me met dans des états pas possibles et je compense pour ne pas trop regrossir, j'ai repris au moins 1 kg en 15 jours ce n'est pas énorme je le sais mais je me sens mal, faible et grosse.
De grands écarts de poids, toutes sortes de régimes, médocs et autres fantaisies diététiques, même la chirurgie et le problème il est dans la tête.. en fait. J'ai mis du temps à l'accepter. Le stress grand facteur qui nourrit le problème, si je puis dire
Pour ma part, j'essaye en fait de dédramatiser, j'ai remarqué que plus je fais attention et pire c'est. Un régime trop drastique me mène systématiquement à l'échec. Donc ça prend du temps mais depuis quelques mois j'essaye juste d'accepter mes écarts et de ne pas en faire un drame. Je ne joue plus à la course aux kilos vite perdus, si je perds c'est bien maintenant ne pas reprendre ça c'est le minimum. Ne surtout pas criser car un jour la balance t'annonce une mauvaise nouvelle car je sais que les variations de poids ben ... c'est fait pour varier.. et c'est pas pour ça que ma vie s’effondre.
Enfin voilà pour le moment, après quelques soucis de santé, je peux me remettre à l'exercice et comme il fait beau je vais essayer d'en profiter, aussi pour me déstresser un peu. Je ne prétends aucunement avoir trouvé la solution mais on va dire que je vis un peu mieux depuis que je me détache de ma nourriture.
J'ai toujours du mal le soir, donc j'essaye quand même d'équilibrer mes repas pour essayer de ne pas avoir faim même si l'on sait très bien ici que ce n'est pas une question de faim. Et si je me plante et bien j'essaye de ne pas donner à ce fait plus d'importance. Pour le moment je vis un peu mieux avec mon poids et avec moi-même. Je mets aussi de plus en plus en pratique des techniques de relaxation comme simplement prendre parfois le temps de respirer.. Bon je m'étais dit que je n'allais pas pondre une brique mais le sujet est complexe !
Avant, ça pouvait être les grands n'importe quoi qui passait, aujourd'hui c'est limité à une tartine avant dormir, quelques réglisses dans la journée, temps à l'autre de grignotage, mais qui est bien géré dans l'ensemble et qui ne me perturbe pas plus que ça.
J'ai travaillé avec un psy et un médecin nutrition pendant longtemps, et ça m'a vraiment aidé. Pas juste pour encadrer la nourriture mais aussi dans des autres domaines dans ma vie où il y avait de flottement. Aujourd'hui, mon poids est stable et correcte, je me sens confiante et pense que rarement à la nourriture hors de repas. Avant, ça prenait une place énorme...
Il n'y a pas raison d'en avoir honte, n’hésites pas d'en parler aux gens qui peuvent t'aider, n’hésite pas de consulter. Même si le courant n'ai pas passé avec les premier personnes que tu as contacté, ne désiste pas, continue de chercher et tu va arriver de trouver la soutien que tu as besoin, et avec le temps une manière de manger qui te corresponds et te conviens.
Il y a une groupe de réflexion sur le surpoids et les troubles alimentaires "gros" avec des membres dans les plupart des villes en France, ce sont des médecins, nutritionnistes, psys etc, qui sont dans un démarche active pour comprendre ces sortes de difficultés et apporter l'aide pour trouver des solutions.
Entretemps, tu peux poster ici; voir si t’arrive à voir ce qui te pousse à faire de l'hyperphagie, tes pensées et émotions en ces moment là, et également dans les moments ou t’arrive à t'en dépasser, qu'est ce que tu peux mettre en place comme alternative (si si, il y en a!) D'être conscient de tes pensées et émotions est vraiment important, c'est là tu vas trouver tes solutions.
Courage, et tiens nous au courant
Comme quoi, en parler fait peut-être peur, l'écrire ou le dire va vous dégoûter, mais je pense qu'extérioriser ça ne peut faire que du bien
D'oser mettre des mots sur un problème, c'est déjà un grand pas en avant, c'est de reconnaitre que ce problème existe et donc, qu'il y a des solutions. Vous ne devez surtout pas vous culpabiliser s'il y a une crise, car c'est un cercle vicieux. Tout le monde a, à un moment ou a un autre, un moment de vulnérabilité. Nous sommes aussi nos pires critiques. Comme une de mes profs disait autrefois, il faut "prendre une tranche d'éléphant à la fois" - ce sont des grosses démarches et de gros changements. Vous devez donner le temps à votre corps, mais aussi à votre mental de s'adapter à ces nouvelles habitudes de vie. Ça prend du temps. Mais c'est bénéfique.
J'ai une amie qui avait ce genre de problème elle mangeait jusqu'à vomir et recommençait encore et encore.
Elle avait vu des psy sans resultat.
Jusqu'à ce qu'elle essaie l'hypnose. Il y a maintenant des hypnotherapeutes très sérieux, pas l'image qu'on peut avoir. Cette attirance extrême pour la nourriture sur un temps donné est complètement inconsciente et apparemment c'est sur ce genre de chose que l'hypnose fonctionne le mieux.
Par contre c'est généralement un peu cher
L'hypnose est une très bonne solution. Si personnellement je n'y est malheureusement pas été réceptive, ça arrive, ça a très bien marché pour une collègue.
Sinon tu as l'EMDR qui a par contre très bien marché, je n'ai pas eu de crise depuis presque 1 mois. C'est une technique proche de l'hypnose. Bon je ne suis pas du tout qualifiée ni assez connaisseuse pour vous expliquer la différence en détail mais en gros ça permet de séparer un évènement et émotion, dans mon cas - comme certaine d'entre vous aussi je pense - stress, mal être/action de manger. C'est un(e) sophrologue qui pratique en général. par contre prenez des mouchoirs perso j'ai pleuré comme une fontaine mais c'est normal, beaucoup d'émotions remontent durant la cession.
Mais sachez que si l'une n'a pas fonctionné sur vous, vous pouvez essayer l'autre. Tout n'est pas perdu.
Comme dit @sylviris il vaut mieux bien choisir la personne qui va s'occuper de vous.
@Ezeliane Je comprends ce que tu veux dire : la 1ère personne à mettre un mot dessus à été ma diététicienne. Jusque là je n'en parlais pas et elle ne comprenait pas pourquoi je ne perdais pas de poids, mais forcément quand tu fais des crises assez importantes pour foutre en l'air tous tes efforts ben ça marche pas. Elle m'a fait parlé et j'ai fini par lui dire que je "grignottais", enfin je mangeais, beaucoup, sans m'arrêter...bon vous connaissez hein. et quand elle a dit "trouble alimentaire" j'ai fondu en larmes (encore maintenant quand je me repasse la scène j'ai une boule dans la gorge et envie de pleurer). Mais c'était dit, elle m'a recommandé des professionnels et mettre un mot sur les choses et s'attaquer au vrai problème fait un bien fou.
@sothgo Se faire aider n'est pas facile, c'est assez dur même. Surtout d'expliquer à la personne en face de toi (hypnothérapeute, Sophrologue, ou autre) pourquoi tu es là. Mais ça fait un bien fou et permet de se libérer.
Comme je le disais plus haut, je n'ai pas eu de crise depuis un mois environ, grâce à l'EMDR c'est certain, mais aussi parceque je me débrouille pour ne pas rester inoccupée toute seule à la maison : l'homme fini tard? bah je vais rester plus longtemps à la salle à faire un entrainement de plus, un peu de cardio, il pleut on peut pas sortir? Je sors les crayons et gribouille (les coloriages pour adultes c'est super pour ça, le zentangle aussi - je vais ptet passer pour une allumée), faire à manger...En vrai je flippe de me retrouver toute seule à la maison et de retomber dans mes anciens travers...
bref hier re crise bon ca faisait quasi 1 semaine que j'en avais pas fait et j'espère bien ne pas en refaire car j'ai tellement mangé que j'en ai été malade j'ai carrément vomi ... du coup je pense à relâcher la surveillance de mes repas, ne plus noter, plus je me focalise dessus plus je crise, le fait d'être à la maison en permanence n'aide pas non plus.. point positif d'hier pas pris un seul gramme malgré toutes les cochonneries que j'ai mangé heureusement parce que c'est là le cercle vicieux ... on fait gaffe, on se restreint puis on craque et là on se restreint de nouveau pour perdre le trop plein, là il y a un long week qui s'annonce, je me tâte à faire 3 jours off ou non